Taxi à Tokyo...

En France, on parle des taxis en ce moment.J'ai réalisé que je n'avais toujours pas évoqué ce sujet sur le blog.Et pourtant, il y a tellement de choses à dire sur les taxis japonais !

Dans une ville comme Tokyo, on imagine des embouteillages, des bruits de circulation, des voitures partout.

Oui, il y a de la circulation mais dans le calme.D'abord parce que les véhicules japonais ne font pas de bruit (peut-être parce que la plupart des voitures sont automatiques ?), le côté zen est valable aussi en conduisant et malgré les maladresses des chauffeurs de taxis, rares sont les coups de klaxons donnés par un nerveux du volant.

Parce que les chauffeurs de taxis ne sont pas spécialement doués pour la conduite, c'est bien connu.Ni pour l'orientation d'ailleurs.Ne demandez pas pourquoi, personne n'a la réponse et tout le monde a des anecdotes à raconter sur une course dans un taxi japonais.

Quand on monte dans un taxi japonais, on n'indique pas une adresse au conducteur.

Bien que tous équipés d'un GPS, ils ont du mal à s'en servir.Une solution envisageable est de lui donner un plan japonais avec TOUTES les indications.Il prend alors son temps, le tourne dans tous les sens , réfléchit plusieurs minutes avant de démarrer et jette des coups d'oeil réguliers pendant le trajet...dans le meilleurs des cas, il s'arrête à la bonne adresse...dans le pire des cas, il y a la possibilité de monter dans un deuxième taxi en espérant très fort que ce deuxième conducteur sera apte à comprendre votre plan...

L'idéal est de lui indiquer rue après rue où il doit se rendre et là, vous serez peut-être considéré comme un client sympathique et pas comme un désagréable étranger qui ne connaît même pas sa route et qui ne parle même pas japonais ! Enfin, voyons, ce n'est pas au chauffeur de taxi de chercher votre chemin et d'essayer de vous comprendre en anglais !

A moins de se rendre près d'une gare, d'un aéroport ou d'une adresse connue, on ne prend pas un taxi quand on est perdu mais quand on est capable d'indiquer où on va...sous peine de se faire refuser l'accès au taxi....oui, ça arrive , cette réaction du conducteur a au moins l'avantage de ne pas vous donner de faux espoirs...

Perso, je m'organise comme ça :

Si je rentre chez moi, je lui donne mon adresse écrite en japonais qu'il rentre péniblement dans son GPS.Je lui répète trois fois le nom du quartier qui est l'objectif à atteindre et puis je sors mon kit de survie, enregistré dans un coin de ma tête...

Massugu :tout droit

Maé:devant

Hidari :à gauche

Migi :à droite

Tsugi no shingo :prochain feu

Les enfants m'aident pour le mot final, tellement chouette à prononcer parce qu'il signifie qu'on est arrivé chez nous et tellement rigolo qu'il nous fait toujours sourire ...KOKO !

KOKO des :C'est ici !

Prendre le taxi parait être une grande aventure, ça l'est puisqu'il y a toujours une anecdote à raconter mais pas de quoi stresser non plus (pour un rendez-vous à heure fixe il vaut mieux s'en tenir au métro) ce moyen de transport est très facile d'accès et comporte de nombreux avantages.   

D'abord parce que les taxis sont nombreux.Il y en a partout et rares sont les fois où il faut attendre plus de deux minutes pour en arrêter un.On lève le bras, il s'arrête.Comme dans les films ! Oui, c'est l'image que j'avais retenue des taxis au cinéma parce qu'en France c'est loin d'être comme ça...

Le prix de départ est 710 yens (5 euros environ) pour moins de 2 KM.C'est possible de monter dans un taxi pour une très courte distance.C'est pratique, ça rend bien service quand deux enfants s'assoient par terre et font la grève de la marche dans Tokyo par exemple...ou si pour 10 minutes de marche, il se met à pleuvoir et on n'a pas de parapluie...Bref,il y a souvent de bonnes raisons de lever son bras.

Le soir, à Tokyo, peu de personnes circulent avec leur voiture sur les routes , les taxis sont bien plus nombreux que les véhicules personnels.

Ils ramassent les messieurs ivres de saké dans le caniveau pour les ramener chez eux.Il suffit de se promener après 21h sur Tokyo pour remarquer deux messieurs soutenir un collègue pour l'aider à l'asseoir sur la banquette arrière d'un taxi.Les conducteurs tolèrent très bien cette situation...

Des rumeurs courent sur les chauffeurs de taxis comme celle où certains vivraient dans leur véhicule.On peut parfois surprendre un chauffeur de taxi en train de se peigner, se brosser les dents ou boucler sa valise à l'arrière de la voiture.D'autres dorment en attendant les clients ...Quoi qu'il en soit, les taxis sont toujours impeccables, une dentelle blanche recouvre les banquettes, le chauffeur toujours très élégant porte un uniforme, parfois même une casquette et des gants blancs.Les portières du véhicule sont automatiques, à la fin du parcours, une seule s'ouvre pour nous indiquer la sortie...

C'est sur un Domo Arigato gosaïmas qu'on se quitte après avoir donné la somme indiquée sur le compteur comme avec n'importe quel taxi sauf qu'au Japon on a la certitude d'avoir payé sa course et pas davantage...