Sting à Tokyo :on y était....

Jeudi soir, j'ai assisté à mon premier concert sur Tokyo , RDV avec le groupe Police dans l'immense salle du Tokyo Dome dès 19h30.

JB est sorti du boulot plus tôt pour l'occasion comme des milliers de japonais puisque la salle ne devait pas compter moins de 25 000 spectateurs venus applaudir Sting.

Pour la première fois de ma vie, je me suis retrouvée dans une salle d'une telle immensité, au milieu d'autant de personnes.Mais pas de panique, on est au Japon et aussi incroyable que cela puisse paraître il n'y a eu aucune file d'attente ni mouvement de foule.

Chaque place était assise et numérotée, même dans la fosse.Les centaines de rangées étaient encadrées par deux gardiens ou policiers ( difficile de faire la distinction).Ils étaient présents pour guider chaque personne et poser un regard bienveillant sur elle (ou suspicieux je ne sais pas).

A 19H30 pile,tout le monde était installé bien sagement sans un bruit dans la salle.

JB à ma droite, près d'un policier qui ne le lâchait pas du regard (des fois que ce français mettrait le trouble), une rangée de japonaises à ma gauche, toutes en uniformes de travail bleu marine et mocassins, prêtes pour la cérémonie du thé...euh...pour assister au concert de Police.

Sting a fait son apparition digne de celle d'un moine bouddhiste pour qui le silence est d'or.

C'est sur un écran géant que nous avons pu voir la star.Cheveux blonds très courts, une fine tresse très longue partait de la nuque pour se poser sur un tee-shirt noir pailletté de rose.Le papi avait bonne allure même si l'envie de se donner à fond sur scène n'y était pas.

Sting enchaînait les morceaux, remerciant de temps en temps les timides applaudissements d'un "Arigato"...

Avec l'arrivée de "Roxane", quelques spectateurs  ont osé se lever et frapper dans leurs mains.On a cru à un début d'effervescence redescendu bien vite.Terrible déception de constater que Sting n'avait plus de coffre pour le Roxaaaaaaaane qui a marqué plusieurs générations...

Malgré la révision de nos classiques, la plupart des morceaux nous étaient inconnus.Les plus gros succès manquaient de punch pour y croire vraiment :l'impression que Sting faisait le minimum face à son public qu'il devait croire endormi...

Pas facile d'être une star du rock au pays du zen.

La scène était superbe, les éclairages éblouissants d'effets, de couleurs.Les caméras braquées sur elle diffusaient en continu tous les angles de vue sur les six écrans géants.Le groupe nous paraissait plus proche malgré nos pas moins 400 mètres de distance...Cette vue plongeante nous a permis de réaliser l'immensité de la salle et de porter un regard sur l'ensemble des spectateurs...assis bien sagement.

A la fin, Sting s'est exclamé d'un "domo arigato gosaïmas"avant de s'éclipser...sous les faibles applaudissements ...

Ni Jb ni moi ne sommes fans de Police.C'était l'occasion d'assister à un grand concert, le soir de la Saint-Valentin...Une expérience de plus dans le monde des japonais...On aurait pu nous le raconter, on aurait eu du mal à le croire...

25 000 personnes venues assister à un concert de rock qui s'assoient sans faire de bruit du début à la fin et attendent le signal des gardiens pour sortir les uns après les autres, dans la discipline la plus totale...

Je n'imaginais pas trouver une nouvelle définition du Zen en allant à un concert du groupe Police...

Domo arigato gasaïmas Sting !!!!!!